Le mot du curé

« Plus vite, plus haut, plus fort » Du 26 juillet au 11 août prochain se dérouleront les jeux olympiques auxquels succéderont du 28 août au 8 septembre les jeux paralympiques, dans notre pays. C’est un prêtre français (le P. Henri Didon, religieux dominicain) qui est à l’origine de la fameuse devise : « plus vite, plus haut, plus fort ». Dans l’esprit de cet éducateur, il s’agissait d’inviter les plus jeune à se dépasser. Nous savons bien que toutes les façons de se dépasser ne sont pas humanisantes. C’est le cas quand on ne tient pas comptes de ses limites, quand on triche, quand on se dope, quand on est prêt à tout pour vaincre quitte à s’autodétruire. Il n’y a pas humanisation non plus quand la compétition devient excessive, lutte à mort, quand le partenaire de jeu devient un adversaire voire même un ennemi. Au contraire, le dépassement par le sport est un chemin d’humanité et donc d’évangile quand il nous apprend à sortir de notre égocentrisme, quand il nous exerce à affronter les tentations de découragement et de peur. Il est heureux que les responsables du mouvement olympique aient ajouté à la devise officielle le mot « ensemble ». En effet, le sport et le jeu doivent favoriser une communion humaine, un sentiment fraternel. Il serait d’ailleurs souhaitable que pendant la période des jeux intervienne une trêve de paix. Si pendant ces semaines, les hommes et les femmes se souvenaient qu’une coopération est possible entre eux par-delà (ou à l’intérieur même de) leurs compétitions, le jeu en vaudrait la chandelle ! Christophe Champenois – curé