Edito du mois de Novembre 2024

Toussaint… Tous saints… Tous les saints, et non pas seulement quelques-uns ! Saints et saintes d’hier, d’aujourd’hui, de demain, tellement différents les uns des autres, que l’Église nous propose comme autant d’exemples de l’Évangile en actes.

Mais pourquoi l’Église fête-t-elle un si grand nombre de figures de saints diverses et variées, alors que l’Écriture affirme aussi que Dieu seul et saint ? La question est légitime. La sainteté est en effet un attribut divin. Cependant, la contradiction apparente est levée si l’on considère le mystère de l’Incarnation du Fils : en prenant corps d’humanité, Dieu en son Fils communique à la nature humaine ce qu’il est lui-même. Et l’Esprit Saint reçu au baptême nous pousse sur le chemin de la sainteté divine. Une sainteté dynamique, à laquelle aspire le peuple de Dieu.

L’Église, comme peuple uni dans la même foi, est appelée tout entière à la sainteté, à vivre du Christ. Chacune et chacun de nous est appelé, mais la communauté elle-même l’est aussi, notre paroisse par exemple.

La sainteté, qui nous est transmise par l’initiative du Seigneur, précède la canonisation. La canonisation est une déclaration par l’Église que la vie de telle personne est vraiment conforme à l’Évangile. Mais la sainteté déborde le cadre de la canonisation, en amont et en aval. Comme dit le pape François dans son exhortation Gaudete et exsultate (Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse), n’oublions pas les « saints de la porte d’à-côté », qui habitent notre quotidien et qui sont des exemples discrets de sainteté pour notre existence de tous les jours…

P. Hugues Guinot