VI. Un amour qui se donne nous fait grandir.
INTRODUCTION
Dans la vie nous recevons un amour ou nous le donnons. Normalement celui qui reçoit l’amour doit le donner. Il faut chercher à aimer au lieu de tout faire pour être aimé. Mais combien de fois des gens se lamentent de ne pas être aimé: on ne m’aime pas, on ne m’a pas fait ceci ou cela, etc. À la place de réclamer qu’ as-tu fait pour les autres? Tu aimes les autres, tu as compassion d’eux, tu t’engages pour les autres sans espérer de retour. Dieu nous demandera ce que nous avons fait pour les autres, et non ce qu’ils ont fait pour nous. Nous avons tous entendu cette règle d’or de Jésus «Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.» (Lc6, 31) Ainsi, il nous appelle à faire le premier pas dans l’amour. S’approprier de l’amour sans le donner ne sert à rien, c’est comme mourir en laissant une grande dette que les vôtres passeront durant leur existence à rembourser.
L’amour grandit en donnant et quand il ne croît pas il disparaît. Il n’y a personne qui souhaite rester enfant pour vivre en recevant. Nous voulons tous grandir pour être indépendant. Quelqu’un qui est vraiment indépendant et libre est celui qui est capable de se prendre en charge sans oublier de prendre en charge les autres. L’amour nous aide à nous épanouir et à aider les autres à se réjouir. Aimer c’est partager, partager notre être et ce que nous possédons. On ne rit pas seul, sauf quand on est mentalement malade. Il faut vivre avec les autres et on n’y arrivera pas sans un amour réciproque.
Ne vous trompez pas en pensant que vous n’avez pas été aimés et que par conséquent vous ne pouvez pas aimer. Une vie humaine ne peut pas exister sans un amour quelque part. Il y a en nous un amour parental, amical et divin. La vie humaine est une composante de différentes dimensions de l’amour. Vivons cet amour présent en nous et donnons-le aux autres. N’hésitons pas à aimer parce que nous donnons ce qui ne nous appartient pas , c’est Dieu qui nous l’a prêté, un jour nous lui rembourserons quand il nous demandera de rendre compte. L’amour ne s’épuise pas en le donnant, il se comble en se vidant pour remplir un vide qui est chez les autres.
A. NOUS SOMMES TOUS BÉNÉFICIAIRES DE L’AMOUR
1. Amour parental
Nous sommes tous enfants, même si parmi nous il y a ceux qui ne connaissent pas leur origine biologique. Ces parents ne sont pas nécessairement ceux qui nous ont donné naissance. Les différentes cultures considèrent parents tous ceux qui ont contribué à l’éducation des autres. Dans la plupart des peuples africains ont dit couramment «Uburere buruta ubuvuke». Ce qui signifie que l’éducation est plus importante que l’engendrement. C’est donc celui qui accompagne l’individu dans sa croissance humaine qui est son père ou sa mère et c’est dans ce cercle vital qu’on trouve des frères et sœurs. Chez des africains, un individu peut avoir des pères, des mères, des frères ou des sœurs car la paternité et la fraternité y a un sens très large. Les parents sont ceux qui nous entourent de près ou de loin sans que nous les ayons cherchés ou ceux qui nous expriment gratuitement un service vital sans lequel la vie devient impossible. L’individu vit sa première histoire d’amour avec ce groupe de personnes.
L’amour parental est le premier don par excellence que nous recevons. C’est l’amour oblatif c’est à dire qui s’offre, qui se livre et qui se donne et que nous redonnons par la suite. Ne pas avoir cet amour, un être ne serait pas humain mais un animal de forme humaine. Les enfants ont besoin de cet amour pour développer leur humanité. Les parents méritent une reconnaissance pour avoir donné l’amour à leur progéniture. Dieu a fait de cette reconnaissance un commandement «Honore ton père et ta mère» (Ex20, 12) Honorer son père et sa mère, c’est les respecter en paroles et en actes et éprouver sincèrement une appréciation pour leur amour et leur rôle de parents. Dans l’amour parental chacun est honoré «Enfants, obéissez en tout à vos parents, c’est cela qui est beau dans le Seigneur. Parents, n’exaspérez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent.» (Col3, 20-21)
2. Amour entre amis
Que sont des amis? «Je ne vous appelle plus serviteurs (…) mais je vous appelle amis.» (Jn15,15) dit Jésus à ses disciples. L’amitié n’est pas une relation naturelle comme c’est le cas dans la paternité. Nous choisissons des amis mais pas des parents. Mais ne sous-estimons pas l’amitié, elle peut être plus forte que n’importe quel lien de sang. Un dicton rwandais dit «Inshuti ya hafi iruta umuvandimwe wa kure». Cela veut dire qu’un proche ami est plus qu’un parent lointain. Un père dominicain Henri Louis Rémy DIDON (1840-1900) définit l’ami comme «un être qui ne doute jamais de vous, qui ne vous demande rien et qui est prêt à tout vous donner (...) Un ami, c’est un cœur large qui oublie et pardonne.»
Les amis se côtoient de temps en temps car lorsque l’on est amoureux, il est difficile d’être loin de la personne. Un proverbe africain dit ceci «Si tu veux aller vite, vas-y seul. Si tu veux aller loin, vas-y accompagné». L’amitié est un ingrédient par excellence dans notre réalisation humaine. «Un ami fidèle, c’est un refuge assuré, celui qui le trouve a trouvé un trésor. Un ami fidèle n’a pas de prix, sa valeur est inestimable. Un ami fidèle est un élixir de vie que découvriront ceux qui craignent le Seigneur.» (1Si 6, 14-16)
L’amitié n’est pas absente dans la Bible. La plus célèbre est celle de David et de Jonathan, le fils de Saül, le prédécesseur de David à la royauté d’Israël. A sa mort David déclara cet éloge funèbre avec un cœur déchiré «Jonathan, par ta mort je suis navré, j’ai le cœur serré à cause de toi, mon frère Jonathan. Tu m’étais délicieusement cher, ton amitié m’était plus merveilleuse que l’amour des femmes!» (2S1, 26) Il y a aussi l’amitié de Ruth avec sa belle-mère Naomi. Au lieu d’abandonner Naomi après la mort de son mari, Ruth restait avec la vieille à qui elle annonça «Ne me presse pas de t’abandonner et de m’éloigner de toi car où tu iras, j’irai, où tu demeureras, je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Là où tu mourras, je mourrai et je serai ensevelie.» (Rt1, 16)
L’amitié tient une place importante dans la vie de Jésus qui aimait par exemple Marthe et Marie de Béthanie et leur frère Lazare. Il ne cachait pas son amitié au milieu de ses apôtres, et Jean est défini comme celui que «Jésus aimait.» (Jn21, 6) L’amitié a offert à Jean une relation profonde et il a suivi Jésus jusqu’à la croix au moment où les autres apôtres se cachaient à Jérusalem.
3. Amour de Dieu: Nous sommes tous aimés de Dieu
Nous sommes tous chéris de Dieu. Le fait que nous existions prouve que Dieu a un projet pour nous. Il n’y a personne de trop devant Dieu, chacun figure dans son programme, il a besoin de nous. Nous n’existons pas par accident, il y a quelqu’un de plus grand qui l’a voulu. Dès qu’on naît, devant Dieu on devient irremplaçable. Imaginez une entreprise où quelqu’un est irremplaçable. Il est celui qui fait tourner les affaires, sans lui rien ne marche. Nous avons un tel amour devant Dieu.
L’existence humaine est une immense égalité. Il n’y a pas de supérieur et pas d’inférieur; il n’y a pas de vaux-rien; traiter un être humain ainsi c’est le déshumaniser et c’est condamnable par la loi. Devant Dieu, il n’y a aucune hiérarchie. La plus minuscule fleur des champs et le plus grand lotus aux mille pétales ont la même valeur. Dieu arrose les deux également. Pour Dieu, le pécheur et le saint ne sont pas séparés. «Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.» (Mt5, 45) Le soleil brille sur les deux et quand la lune apparaît, c’est pour les deux, le bon et le méchant.
B. NOTRE EXERCICE DE L’AMOUR
1. Égoïsme ou exercice négatif de l’amour
On définit l’égoïsme comme un amour passionné de soi, qui porte l’homme à ne rien rapporter qu’à lui seul et à se préférer à tout. Un peu de mythologie pour comprendre cet amour exagéré de soi-même. Il était une fois un jeune homme très doué et d’une grande beauté, prénommé Narcisse. On disait que son père Céphise était un dieu-fleuve et sa mère la nymphe Liriopé. À sa naissance, sa mère apprit du devin aveugle Tirésias que son enfant vivrait longtemps, pourvu qu’il ne vît jamais son propre visage. Cependant, arrivé à l’âge adulte, Narcisse fut l’objet de l’ardente passion de très nombreux jeunes gens et nymphes. Mais il restait insensible à leur amour. Parmi ses amoureuses se trouvait la nymphe Écho qu'il repoussa brutalement. La déesse de la nature, Artémis entendit que Narcisse refusait Écho, elle lui fit voir son reflet dans l’eau claire d’une source, et il tomba amoureux de sa propre image reflétée dans l’eau. Devant cette passion désespérée il préféra se suicider.
Mais un égoïste n’est pas nécessairement une personne sans aucune relation. Il peut avoir plusieurs relations comme on ne le pense pas mais il ne vise que sa propre satisfaction. Dans nos sociétés actuelles, un égoïste utilise les autres pour assouvir ses propres besoins. Cet amour-propre est négatif, il faut par conséquent le faire taire en nous. Pour Emmanuel KANT (1724-1804), un grand philosophe allemand, l’amour-propre serait en quelque sorte de l’ordre du péché originel en nous. Pour Jésus la joie est dans l’oubli de soi et des siens «Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple.» (Lc14, 26) C’est sûr que dans ces paroles Jésus voulait avertir ceux qui le suivaient par simple curiosité, sans conviction intérieure très profonde mais il montre par là, la grandeur d’aimer en dépassant notre cycle vital. Le Seigneur appelle à aimer les autres et nous-mêmes moins que lui. «Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi.» (Mt10, 37)
2. Aimer comme on a été aimé
Ces paroles ‘aimer comme on a été aimé’ sont celles de la plus belles chanson de Jean Louis AUBERT qui célébrera son anniversaire de 65 ans, le jour de Pâques de cette année:
C’est dans les mains de nos parents
C’est dans les bras de nos amants
C’est dans les yeux de nos enfants
C’est le plus clair de notre temps
Le plus obscur de nos tourments
On n'invente pas un sentiment
Même si on veut faire autrement
On aime comme on a été aimé .
L’amour tire son origine dans l’amour. Jésus le dit dans l’Évangile de la pécheresse pardonnée à cause de son grand amour. «Je te le dis: si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour.» (Lc7, 47) Nous avons tous la capacité d’aimer car comme nous l’avons montré ci-dessus, nous avons en nous l’amour, celui des parents, des amis et celui de Dieu. Aucun prétexte de ne pas aimer. Celui qui n’aime pas est déjà condamnable, il n’a aucune excuse. Il garde pour soi l’amour qu’il a reçu et il se suicide car «Celui qui n'aime pas demeure dans la mort.» (1Jn3, 14) Soyons ressuscités en nous aimant les uns les autres.
3. Aimer ceux qui ne nous aiment pas ou les ennemis
Aimer ceux qui nous aiment pour un chrétien ne suffit pas. Il faut aller au-delà de ce qui est normal en aimant mêmes les ennemis. Est-ce que cela est possible? Oui mais c’est très difficile. Aimer les ennemis c’est supporter leur faiblesse, leur ignorance, leur incapacité à aimer, et leur montrer qu’on est enfant de Dieu, qu’on agit comme Dieu qui aime les bons et les méchants. Dans l’Ancien Testament, le prophète Élisée ordonna au roi d’Israël de donner du pain et de l’eau à ses prisonniers Syriens. Le roi d’Israël leur fit servir un grand repas, et ils mangèrent et burent ; puis il les renvoya. Et les troupes des Syriens ne revinrent plus sur le territoire d’Israël (cfr. 2R6, 23). En effet, ce sage conseil d’amour permit de briser la spirale de la haine et de ramener la paix durable dans le pays.
Pour Jésus «Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Car même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on? Même les pécheurs en font autant.» (Lc6, 32-33) Jésus ne l’a pas seulement enseigné, il le vivait jusqu’à son dernier soupir. En guérissant l’oreille de Malchus, l’un de ceux qui vinrent pour l’arrêter, Jésus nous a montré que même devant une injustice extrême, l’amour aux ennemis est possible. Les apôtres ont compris son enseignement et son exemple et ils l’ont imité «On nous insulte et nous bénissons; on nous persécute et nous l’endurons; on nous calomnie et nous consolons» nous dit saint Paul aux Corinthiens (1Co4, 12-13). Sans l’amour aux ennemis notre monde serait un véritable enfer.
4. Aimer Dieu
Aimer vraiment, c’est aimer Dieu, l’auteur de l’amour. Pensez-vous qu’aimer Dieu est une chose facile. On peut aimer un parent, un ami et pardonner peut-être quelqu’un qui nous a fait du bien mais aimer Dieu semble irréalisable. Comment aimer Dieu alors qu’il est invisible? Mais la question n’est pas de l’invisibilité de Dieu. Quand on se sépare d’un ami, on l’aime quand même, malgré la distance et son absence. Même si on est à un autre continent et qu’on ne peut pas le voir, on peut toujours lui parler. Quant à Dieu, il est invisible mais il n’est pas loin de nous.
Aimer Dieu c’est croire en son Fils, Jésus-Christ. C’est à travers son fils qu’il nous a prouvé son plus grand amour. C’est lui qui nous a montré par sa mort que Dieu nous aime comme ses propres fils. Il donne son fils pour gagner d’autres fils. La mort de Jésus engendre l’humanité en Fils de Dieu. Aimer Dieu est donc invoquer le nom de Jésus et le confesser à tout moment.
Aimer Dieu c’est aussi aimer sa création. Dans sa lettre aux Romains saint Paul nous révèle ce que nous oublions souvent «Ce qu’il a d’invisible depuis la création du monde se laisse voir à l’intelligence à travers ses œuvres, son éternelle puissance et sa divinité.» (Rm1, 20) La création est un livre ouvert qui nous enseigne l’être de Dieu. Si nous aimons réellement tout ce qu’il a créé nous l’aimons par dessus tout.
CONCLUSION: SE DONNER, C’EST L’UNIQUE AMOUR QUI MÉRITE TOUS LES HONNEURS
Nous avons parlé de l’amour mais pas comment on doit aimer. Aimer l’autre ce n’est pas avoir pitié de lui, ce n’est pas non plus faire à sa place ce qu’il doit faire ou le considérer incapable et se montrer supérieur à lui. Aimer l’autre ce n’est pas encore un simple sentiment ou un désir de se l’approprier. Évitons de voir dans l’amour un moyen d’arriver à nos propres intérêts comme par exemple satisfaire un désir, remplir notre vide intérieur, sortir de la solitude, être émotionnellement en sécurité, etc. Tout cela peut arriver sans que cela soit notre obsession de départ. Aller vers l’autre en espérant quelque chose en retour, il n’y a rien d’amour mais des transactions, des échanges, des conditions contractuelles.
Dans un vrai amour l’autre est pris en considération, on s’oublie pour lui. Dans l’Évangile du bon samaritain dont Jésus présente comme un nouveau paradigme de l’amour du prochain, ce samaritain qui voyage n’a aucun avantage de s’occuper d’un homme «Qui tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s'en allèrent en le laissant à moitié mort.» (Lc10, 29) Au lieu de profiter de son action, il en a perdu beaucoup: son temps et ses moyens. Il a changé son programme, il a pris un ordre nouveau, ses préoccupations se sont détournées. «Il s'approcha et banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.» (Lc10, 34) Il pouvait le conduire à l’hôpital et terminer sa bonne action - ce qui aurait été d’ailleurs suffisant- mais il a fait plus qu’il devait faire parce qu’il s’est engagé aussi de s’occuper de lui dans la suite «Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour» dit le bon samaritain à l’aubergiste (Lc10, 35). Aimer c’est donc considérer l’autre comme absolu, c’est l’écouter, c’est trouver en lui notre raison d’exister. Les parents trouvent en leurs fils pourquoi ils existent et pourquoi ils luttent dans les épreuves pour maintenir la force d’être. Tout cela se fait sans rien espérer en retour.
Un tel amour est impossible lorsque Dieu n’est plus présent en nous. L’amour est très exigeant et avec notre propre force nous ne pouvons pas continuer à aimer comme il faut. Sans Dieu notre amour peut prendre fin, nous pouvons nous sentir fatigués, épuisés sans pouvoir avancer. Mais avec Dieu, les épreuves de l’amour ne font que le rendre fort. Jésus n’a pas cédé aux tentations, il est allé jusqu’au bout. En cas de déception de l’amour, certains disent que c’est fini, qu’ils ne pourront plus aimer. Mais quand on a l’amour, on ne peut pas, ne pas aimer. Nous devons aller à la source du vrai amour pour rester dans un dynamisme d’aimer. Dieu nous donne l’amour et il nous maintient dans l’amour.
Dans un vrai amour, il n’y a pas ni perdant ni victorieux, tous nous gagnons. Par amour la vie de Dieu circule en nous, ce qui nous fait ses fils ou de nouvelles créatures. L’apôtre Jean l’a compris et il nous exhorte à aimer. «Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres; car l'amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.» (1Jn4, 7) Il n’y a pas de plus grande réussite en amour que de voir une simple créature se transformer en fils de Dieu.