21ème Dimanche TOC — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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21ème Dimanche TOC

La Parole de Dieu de dimanche répond à une question qui inquiète tout le monde: Qu’est-ce qu’il y a après cette vie terrestre ?

Devant une mort dramatique, on peut se demander pourquoi sommes-nous venus dans le monde pour finir de cette façon? Mais la mort ne termine pas notre existence. Au-delà de la mort, il y a une autre vie, éternelle et pleine de bonheur. Dans le credo, nous confessons: j'attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir.

                Regardant comment les juifs venus de l’exil à Babylone sont retournés dans la vie sans rien prétendre, Isaïe leur annonce un avenir heureux où Dieu interviendra, non seulement pour eux mais pour toutes les nations «Je viens rassembler toutes les nations, de toute langue. Elles viendront et verront ma gloire.» (Is 66, 18) Le projet de Dieu est de consoler toute l’humanité. Le peuple de Dieu a été choisi en vue de libérer toutes les nations. Jérusalem sera la ville où tous les peuples viendront contempler la gloire de Dieu. Cette Jérusalem du prophète Isaïe c’est celle d’en haut capable d’accueillir tout le monde. Quand toutes les nations viendront dans cette ville éternelle, ce sera une fête grandiose et universelle. L’avenir de ceux qui sont fidèles à Dieu et à ses commandements n’est pas le grincement des dents mais la joie sans limite. Nous devons être conscients de ce qui nous attend et nous comporter d’une manière irréprochable pour participer à cette fin heureuse où nous serons une «Offrande au Seigneur.»

                Cet avenir glorieux est incomparable à ce qui se passe dans la vie présente qui nous frappe parfois sans pitié. La lettre aux Hébreux annonce que «Ce que vous endurez est une leçon.» (He12, 7) Heureux celui que le Seigneur instruit, au moins il le connaît «Le Seigneur corrige tous ceux qu’il accueille comme ses fils.» (He12, 7) Mais toutes les leçons ne sont pas faciles, il y a celles qui demandent beaucoup d’efforts pour les réussir. Souvent ce que nous récoltons est le prix d’un grand courage. L’auteur de l’Épître aux Hébreux réconforte tous ceux qui sont désespérés à cause des épreuves qui pèsent sur eux «Redressez les mains inertes et les genoux qui fléchissent (…) Ainsi, celui qui boite (…) sera guéri.» (He12, 12-13) Pour tous ceux qui peinent dans la vie, courage, sachez que cela ne continuera pas indéfiniment.

               Dimanche passé c’est Jésus qui posait une question, maintenant c’est un disciple qui lui en pose une «Seigneur, est-ce qu’il n’y aura-t-il que peu de sauvés?» (Lc13, 23) La question sur le salut concerne tous les êtres humains, mêmes ceux qui ne croient pas. Ces derniers pensent qu’un jour il se passera quelques choses qu’ils ne comprennent pas. C’est quand on est sage qu’on s’interroge sur son avenir. Certains pensent que la mort met fin à notre existence et que par conséquent, il n’y a rien après notre vie terrestre. Nous chrétiens, nous croyons qu’un jour nous rencontrerons le Seigneur qui nous entrera dans sa gloire et ce sera notre salut. Penser qu’après la mort, il n’y a rien c’est se tromper. Il est absurde de penser que les aspirations les plus vives de la personne humaine, telle que la survie après la mort, mènent à la frustration et au néant. Est-il correct de penser qu'un livre peut avoir plus d'années que son auteur?

               L'Évangile de la liturgie de ce dimanche est celui de deux portes: la porte étroite et la porte large. Jésus ne répond pas à la curiosité de la question de savoir s'il y aura peu de sauvés. Combien seront sauvés est une mauvaise question, et Jésus n’y répond pas. Pour lui ce qui compte, ce n'est pas de savoir le nombre de personnes qui seront dans son royaume, mais comment y entrer. Il faut passer «Par la porte étroite.» (Lc13, 24) Cherchons à entrer et ne perdons pas notre temps dans les différentes théories. Chercher à savoir le nombre de ceux qui seront sauvés nous tracasserait pour rien. Si tout le monde va au ciel, pas besoin de s’en soucier et c’est inutile de faire un effort, si tous les hommes peuvent s’envoler à quoi sert de construire des routes ou des voitures? Si très peu y vont, pourquoi faire tant d’efforts risqués? Jésus veut rendre responsable chacun d’entre nous pour son salut.

               Le bonheur de l’éternité est ouvert à chacun, tous nous sommes concernés. Il y a ceux qui confondent les moyens et la fin. Les moyens sont pour tout le monde mais leur mauvaise utilisation empêche d’y arriver. Jésus nous rappelle que l’invitation pour entrer dans son royaume est donnée à tout le monde. C’est maintenant ou jamais d’y entrer. Celui qui dit qu’il entrera demain ce sera toujours demain et il sera trop tard car il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Chaque minute compte, il faut être toujours prêt sachant que Dieu est juste, celui qui n’entre pas au paradis  ne doit s’en prendre qu’à lui-même.

               Il n’y a pas ceux qui sont sauvés d’office, tous nous sommes concernés par cet appel de Jésus d’entrer en urgence. Il ne faut pas avoir peur tout ira bien car Jésus, notre ami est toujours à nos côtés et il ne nous demandera jamais d'aller au-delà de nos possibilités.