Dimanche de Pâques 7 B 2021 — 18. Paroisse Sainte-Reine - Auxerre Val de Baulche

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Dimanche de Pâques 7 B 2021

Dans la parole de Dieu qui nous est proposée ce dimanche, nous méditons le mystère de Jésus Christ notre unité. Ce sont les sacrements, la parole de Dieu et l’amour qui nous unissent en lui. Jésus est au milieu de ses disciples, il compte sur nous dans nos familles, dans nos villages et dans nos quartiers. Rien ne doit empêcher sa présence parmi nous.

La première lecture nous montre que le témoignage de la foi en Jésus a besoin d’une communauté organisée. Judas n’est plus là. Après avoir trahi Jésus, il a mis fin à ses jours. Lors d’un rassemblement des disciples de Jésus, Pierre se lève et prend la parole «Il faut donc que, de ces hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous (…) il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection.» (Ac1, 21-22) Il explique ce qu’il faut faire pour remplacer Judas. Il n’est pas question de voter. On va simplement tirer au sort en demandant à Dieu de manifester ainsi sa volonté. «Alors on tira au sort et le sort tomba sur Matthias, qui fut mis au nombre des douze apôtres.» (Ac1, 26) Le livre des Actes des Apôtres nous rappelle que l’Esprit Saint est très présent dans la vie de son Église. Il ne cesse d’éclairer sa route et il continue à agir pour faire de nous des témoins de la résurrection du Christ. Le témoignage de la résurrection doit aller de pair avec celui de l’amour. Selon Jean, il ne peut y avoir de vie chrétienne authentique sans amour. «Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.» (1Jn4, 16) Le vrai chrétien reste fidèle à la foi et à la pratique de l’amour fraternel. «Dieu, personne ne l’a jamais contemplé» (1Jn4, 12); mais la foi nous permet de le reconnaître dans l’amour que nous avons pour les autres.

L’Évangile nous rapporte la grande prière de Jésus au moment de passer de ce monde à son Père. Nous y trouvons les souhaits, la volonté et les préoccupations de Jésus: «Garde mes disciples dans la fidélité à ton nom!» (Jn17, 11) La fidélité est au cœur de cette prière. Elle est demandée comme une grâce car elle est bien fragile. C’est important car il ne peut y avoir de véritable amour que dans la durée. La mission des disciples et notre mission à tous, c’est d’être des témoins authentiques de Dieu parmi les hommes. S’adressant à son Père, Jésus lui demande de protéger les siens dans cette mission difficile. Ils seront affrontés aux persécutions, à la dérision, à l’indifférence. Mais le Seigneur veille sur nous et rien ne peut nous séparer de son amour. Notre unité est le grand souhait de Jésus : «Qu’ils soient un comme nous» (Jn17, 11) C’est absolument essentiel pour que la Bonne Nouvelle porte du fruit. Le message de l’Évangile ne peut être transmis que par des croyants unis par les liens de l’amour. Nous pensons tous aux divisions entre catholiques, protestants, orthodoxes et autres. Mais nous ne devons pas oublier celles qui existent à l’intérieur de nos communautés paroissiales, de nos familles, de nos villages et de nos quartiers, de nos groupes. Toutes ces rivalités et ces rancunes sont un contre-témoignage pour l’Église. Comment croire des chrétiens qui n’arrêtent pas de se critiquer les uns les autres. Toutes ces paroles méchantes qui détruisent ou trahissent l’autre sont un obstacle à l’annonce de la Bonne Nouvelle.

Mais n’attendons pas d’être parfaits pour nous tourner vers le Christ. Nous connaissons nos fragilités, nos péchés, nous vivons dans un monde qui nous regarde vivre et qui pardonne difficilement les scandales dans l’Église. Alors, plus que jamais, unissons-nous à la prière du Christ pour l’unité et la fidélité des siens. C’est à travers nos gestes d’amour, de partage et de solidarité que nous serons reconnus comme disciples du Christ. C’est cela qui fait la valeur d’une vie. C’est cet amour du Père que Jésus est venu nous révéler et nous communiquer. Il nous revient de le transmettre autour de nous à tous ceux et celles qui se trouvent sur notre route. Dans ce monde, nous rencontrons la violence, la haine, la rancune, la misère, la faim. Avec Jésus, il est donc possible de passer, de vivre dans ce monde sans être du monde. Il nous a donné l’exemple de vivre dans notre société. Il parlait aux gens de leur vie ordinaire: l’argent, le travail, les relations quotidiennes. Il ne fuyait absolument pas ce monde, mais d’un autre côté il était bien souvent un signe de contradiction. Les lépreux, les malades, les pécheurs, les étrangers, il les approchait, il les touchait. Selon Jésus «Ses disciples ne sont pas du monde, comme lui n’est pas du monde.» (Jn17, 16) Mais d’un autre côté, dans sa prière, il dit au Père: «De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde.» (Jn17, 18)

En ce dernier dimanche du temps pascal, nous unissons notre prière pour la réconciliation des peuples, la progression de la justice et la résolution des conflits. Que le Seigneur nous donne la force et le courage pour travailler ensemble à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel, un monde rempli de l’amour qui est en Dieu. C’est cela vivre dans le monde sans suivre l’esprit du monde qui nous éloigne de Dieu et l’esprit de ceux qui ne nous apportent pas grand-chose. Les armes spirituelles qui nous aident à vaincre dans ce combat sont la Parole de Dieu, la Prière et les sacrements. Seigneur Jésus, «Toi qui es Lumière, Toi qui es l’Amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour.» Amen.