Marilyn — 9. Paroisse Sainte-Alpais

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Marilyn

Nous nous retrouvons par un après-midi ensoleillé en ce début de printemps. Marilyn m’accueille avec un grand sourire et me présente ses deux chiennes dont elle a dû canaliser la fougue de la jeunesse.

Marilyn prépare sa confirmation et conjugue un emploi du temps bien rempli avec cette préparation à la confirmation.

Marilyn, qu’est-ce qui vous a poussée à demander ce sacrement ?

C’est très simple, la nièce de mon mari m’a demandé d’être sa marraine de confirmation et pour cela je dois être confirmée. Mais au-delà de ce qui apparaît juste comme une « nécessité pratique », il s’est passé quelque chose qui me dépasse un peu.

Le Père Thierry Debacker avait baptisé et catéchisé mes enfants lorsqu’il était curé de la paroisse.

Puis, plus tard, mes deux enfants, ma fille Davany, 13 ans, et mon fils Léo, 11 ans, sont devenus servants d’autel. Scolarisés tous deux à l’École Saint-Louis Notre-Dame, la proposition leur a été faite de faire leur communion et devenir servants d’autel, ce qu’ils ont fait bien volontiers. Davany a été confirmée en 2019.

Puis un évènement est intervenu, la perte d’un chien que j’aimais beaucoup et qui m’a menée à une sorte de dépression.

Or lorsque j’accompagnais mes enfants à la messe, les voir autour de l’autel, au service du Christ, m’a remuée, bouleversée.

Ce que je connaissais de l’Église me semblait peu attractif, mais j’ai constaté que les mentalités avaient changé. Au contact du Père Romain j’ai réalisé que les pratiques avaient été dépoussiérées, renouvelées. Le patronage auquel participait mon fils Léo l’enchantait, il aimait beaucoup cette activité et l’ouverture d’esprit au monde du Père Romain.

Marilyn, question délicate, qui est Dieu pour vous ?

Par rapport à tout ce que j’ai vécu, Dieu m’apaise, je me sens nettoyée de tout lorsque je suis dans l’église. Lorsque j’en sors, après la messe, je me sens toute légère, comme si je marchais sur des nuages.

Pour moi ce fut une redécouverte, ma pratique religieuse s’était faite par ma mère et ma grand-mère. Ma belle-famille est proche de Dieu et j’aime parler de Lui avec elle, ils sont croyants.

Auparavant parler de Dieu m’était difficile mais désormais, depuis six ans, « j’assume ». Même dans mon travail (elle travaille à Bricomarché) je parle de ce sujet parfois un peu tabou ou réservé à la sphère intime, sans en avoir honte. Ce que je n’aurais pas fait il y a quelques années. Et je dois dire que les gens sont quelque peu ébahis devant mon discours. Pour moi c’est devenu naturel de parler de ce que je crois, en qui je crois, en toute liberté et vérité.

Marilyn travaille tous les jours et, n’ayant pas de disponibilités le samedi pour rejoindre le groupe des catéchumènes dont les réunions ont lieu ce jour-là, elle n’a pas pu participer à leurs rencontres.

Cette simplicité à parler de Dieu, à s’affirmer chrétienne, croyante, semble désormais une évidence pour elle. Une évidence à méditer pour chacun d’entre nous ?

Françoise