Histoire et description — 14. Paroisse Saint-Edme et Saint-Vincent

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Histoire et description

Découvrez une présentation de l’histoire et des lieux

Saint Prix, martyr chrétien, Priscus, décapité au IIIe siècle en forêt de Saints en Puisaye, donna son nom à Saint Bris qui, après de nombreux changements, s’appelle depuis 1923 Saint Bris le Vineux.

Un seul survivant, Cotus, recueille la tête de Priscus et l’emporte en un lieu qui deviendra st Prix puis st Bris.

St Germain, évêque d’Auxerre au Ve siècle, découvre la sépulture des 2 saints et fait édifier une chapelle à cet endroit.

Du XII au XVe siècle, les « De mello », originaire de Picardie règnent sur le village et font construire l’Eglise actuelle.

Elle est embellie, à la Renaissance, par François 1er de Dinteville Evêque d’Auxerre, par sa famille et des donateurs, à qui nous devons les principaux ornements : portes, fresques, chaire et certains vitraux.

Les vitraux du XVIe siècle, œuvres des mêmes artistes que ceux de la cathédrale d’Auxerre, représentent surtout des Saints invoqués contre les calamités, fléaux, maladies, et ont été offerts par la Bourgeoisie et les corporations du village.

La façade, dont les statues ont disparu, est très sobre, avec son portail en plein cintre et ses portes sculptées.

Le bas côté nord est très intéressant par son portail latéral du XVIe dit « Porte des Initiés avec ses arcatures en accolade et ses merveilleuses figurines en bois sculpté.

Sur les arcades renaissances des fenêtres du chœur, les sculptures sont toutes différentes.

Sur le pignon de la 2eme travée un petit personnage tient un soufflet dirigé vers le bas en signe de deuil ; cette chapelle est celle de la famille de Germain Soufflot, architecte du Panthéon et dont les « armes » sont, normalement, un soufflet pointé vers le haut.

Le clocher : du XIIIe est une grosse tour carrée flanquée au nord ouest d’une tourelle octogonale avec une partie haute richement décorée.

Le bas côté sud : l’ancienne tour romane du XIIe cache légèrement la vue sur les chapelles latérales du XIVe.

Voûtée sur croisées d’ogives, la nef gothique est terminée par un chœur Renaissance qui développe un vocabulaire ornemental du XVIe siècle très riche : pilastres, arabesques, petits édicules, décoration florale.

La nef est flanquée de bas côtés avec des chapelles percées dans les murs au XVe siècle, murs très minces aujourd’hui. Elle ne possède pas de transept.

Remarquable par ses nombreuses clés de voûte, le bas côté nord a d’étonnants vitraux en grisaille et des plafonds à caissons tous différents et finement sculptés.

La chaire polygonale en bois du XVe présente sur ses panneaux richement sculptés, la faune (escargots) et la flore (vigne, houblon) du pays, et se occupations et distractions des habitants de l’époque.

Exécuté en 1500, restauré plusieurs fois dont la dernière en 1986, l’Arbre de Jessé est une peinture murale de 7,5 sur 4,85 m.

Ce thème connaît un regain au XVIe siècle et se trouve souvent sur des vitraux, mais ici, grâce à la générosité des donateurs, il est représenté sur tout un mur.

Ces donateurs sont les petits personnages, tout en bas, agenouillés auprès de leurs saints protecteurs.

L’Arbre de Jessé est la représentation de l’arbre généalogique du Christ selon Saint Mathieu.

Au centre, Jessé endormi d’où partent tous les rameaux. Tout en haut, la vierge Marie et Jésus entourés de Lys.

Les costumes portés par tous les rois et prophètes sont différents et caractéristiques de la mode des XV et XVI siècles.

Le bas côté sud recèle une chapelle dite des Seigneurs.

La chapelle du XIV siècle s’ouvre par deux arcs brisés séparés par un pendentif de pire aux armoiries des « De Mello et de Coligny » sur la face inférieure (armoirie du village actuel). A l’intérieur, le tombeau de St Côt, où l’on amenait autrefois les enfants malades pour obtenir des guérisons miraculeuses dont il reste les plaques de remerciements. Après la tour romane, on trouve une chapelle. En levant la tête on peut admirer une splendide clé de voûte pendante : sous un triple dais, la Sainte Trinité entoure la Vierge qu’elle couronne, l’ensemble étant porté sur les ailes des trois anges qui ornent la face intérieure de la clé.

Très riches, les vitraux de ce bas côté sud datent du XVIe siècle et évoquent, entre autres, la vie de Saint Hubert patron des chasseurs et la vie de Sainte Reine subissant plusieurs martyrs avant d’être décapitée pour avoir refusé les avances d’un homme important nommé Olybrius.

Les fonds baptismaux du XVe sont formés d’une cuve octogonale en pierre sur socle carré et couvercle en cuivre repoussé.

La chapelle des fonds baptismaux abrite un triptyque primitif allemand du XIVe avec (de gauche à droite) l’Annonciation, st Roch, un évêque.

Sur le sol, de nombreuses pierres tombales des notables et artisans du village.

Sur les piles, une litre funéraire est à remarquer : c’est une peinture noire avec armoiries (ici celle de l’épouse d’un seigneur de Saint Bris, Deschamps de Charmelieu) appliquée sur les murs intérieurs et extérieurs à l’occasion des obsèques.

En 1657, l’orgue livré par Michel Burat organiste à Auxerre comprend 12 jeux. Vers 1777, René Cochu reconstruit l’instrument et y adjoint un second clavier.

Après plusieurs restaurations plus ou moins réussies, le sommier d’écho est perdu en 1935.

La dernière restauration, en 1989, faite par Didier Chanon redonne à l’orgue son pédalier à la française et son diapason ancien et permet sa réutilisation à la messe ou en concert de découverte de la musique renaissance sacrée.

Le buffet est repeint dans sa teinte d’origine.

A l’occasion de l’équinoxe de printemps, l’autel s’illumine :