Disponibilité et mobilité
Voici l'occasion de lire ou relire un article paru dans la revue diocésaine Église dans l'Yonne - ÉDY, n°6 - juin 2019, p. 16
Disponibilité et mobilité
Sommes-nous prêts à nous laisser désinstaller ? Dans quel but ? Pour nous poser, nous reposer vraiment sur Jésus ! Pour permettre à Jésus de devenir le centre, le fondement de notre vie, de notre joie… Pour nous laisser accueillir par Lui. Pour revenir vers Dieu.
LA RACINE DE NOTRE DISPONIBLITÉ APOSTOLIQUE EST DANS NOTRE DISPONIBILITÉ ET DOCILITÉ À L'ESPRIT DE DIEU AU QUOTIDIEN.
Qu’est-ce que la disponibilité ?
Considérer ce monde serait vain si nous ne nous disposions pas et si nous ne nous exercions pas à ce qu’est la disponibilité. Il s’agit ici d’une attitude fondamentale. C’est de la qualité de notre disponibilité intérieure que dépend notre capacité à devenir serviteurs de la mission d’un autre : la mission du Christ. “Disponibilité et discernement s’exigent mutuellement” – disait le père Arrupe, jésuite. Cette disponibilité fait de nous des hommes qui ont sans cesse à se laisser désinstaller pour laisser mûrir en eux ce fruit de leur vie intérieure: le désir d’être envoyés là où cela paraît le plus nécessaire pour travailler avec le Christ au service du Règne de Dieu.
Oui, la disponibilité passe par la mobilité de chacun
Certes, il ne s’agit pas d’être un perpétuel voyageur, un vagabond de la route ou des aéroports... Il s’agit tout à la fois de savoir demeurer quelque part, car, comme l’exprimait le père Arrupe : “l’expérience religieuse profonde consiste précisément en engagement et proximité.” [...] Se vouloir disponible à chaque instant de sa vie – car la racine de notre disponibilité apostolique est dans notre disponibilité et docilité à l’Esprit de Dieu au quotidien – conduit à vivre des tensions. De notre capacité à les accepter et à les vivre dépendra notre fécondité apostolique”. ■
François-Xavier Dumortier s.j., extrait d’une intervention faite à la rencontre des scolastiques jésuites en tant que Provincial de France, le 31 octobre 2005