La Passion — Diocèse de Sens & Auxerre

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La Passion

Découvrons le retable de la Passion, présent dans la chapelle Saint-Martial de la cathédrale Saint-Étienne de Sens.

Voici l'occasion de lire ou relire un article paru dans la revue diocésaine Église dans l'Yonne - ÉDY, n°3 - mars 2015, pp. 22-23

La Passion,

textes de Geneviève Batalie et photo de Antoine Philippe

Dans la chapelle Saint-Martial de la cathédrale Saint-Étienne de Sens, nous pouvons admirer un retable du XVIe siècle présentant, en dix médaillons, la Passion du Christ. Nous vous proposons ici trois méditations à partir de cette œuvre d’art.

La flagellation

Trois mains levées pour frapper, et ton regard semble dire : “Sais-tu bien ce que tu fais ?”

Tu veux labourer mon dos, tel une terre nouvelle : “Sais-tu pour quelle moisson ?”

Tu viens creuser les sillons d’où jaillira un sang pur : "Sais-tu de quelle alliance ?”

Ils viendront, les cœurs brisés à la source révélée pour y puiser l’espérance !

Ils viendront, les cœurs broyés, se nourrir de sève neuve pour renaître dans la paix !

Voici mon dos et ma vie Agneau de la Sainte Pâque, Mystère et don de ton Dieu. ■

 

La crucifixion

Le voici, élevé de terre et déjà, la lance est dressée pour transpercer le corps livré, achevé l’œuvre de la mort…

Le voici, élevé de terre et les yeux, vers lui sont levés ; une ultime lamentation gémit sur le mal de ce monde.

Et voici, la mère à genoux, le cœur transpercé du Fiat prononcé une fois encore : “Qu’il soit fait selon ta parole”.

Et voici, la femme à genoux, accrochée au bois de la croix : “Qu’avez-vous fait du bien-aimé ?” Dites-moi, j’irai le reprendre.

Un seul cri :“ mon Dieu et mon tout !” La seule réponse donnée : “Ne me retiens pas, car je vais vers celui qui est notre Père”. ■

 

La mort

Il est seul, dressé sur cette croix celui que nous avons rejeté ; les anges sont dans l’étonnement : “comment l’amour est-il crucifié ?”

Ses mains n’ont-elles pas répandu la bénédiction, les guérisons ! N’ont-elles pas partagé le pain ! Et les voici, clouées sur le bois…

Ses pieds ont parcouru le pays portant la Bonne Nouvelle à tous, soulevant l’espérance des pauvres… Et les voici, rendus immobiles

Ses lèvres ont glorifié le Très Haut, elles ont libéré l’enchaîné, donné lumière et consolation : voici le silence où Dieu s’enfonce…

La lance qui bientôt percera son cœur libérant l’eau et le sang pénétrera-t-il aussi ton cœur pour t’ouvrir à l’ultime parole ?

Demeures là, étonné, craintif : ce que l’œil ne pouvait percevoir, ce que l’oreille ne pouvait entendre nous est présenté en cet instant. ■

 

 

 

 

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