Vingt-sixième méditation : Jeudi saint, 09 avril 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Vingt-sixième méditation : Jeudi saint, 09 avril 2020

À partir de l’Évangile de la messe du soir : Jean 13, 1-15.

Texte de référence

« Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu, se lève de table, dépose son vêtement, et prend un linge qu’il se noue à la ceinture ; puis il verse de l’eau dans un bassin. Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. »  Dans ces mots, Jean nous donne une sorte de concentré de la foi chrétienne. Jésus, est Celui entre les mains duquel le Père a « tout remis »; on pourrait dire que nous avons dans cette affirmation une belle image du lien d’Amour et de Vie unissant le Père éternel et le Fils éternel. Celui qui est à table avec ces hommes que nous appelons les apôtres, n’est pas seulement décrit comme étant investi d’une mission à ce moment-là; Il sait, depuis toute éternité que le Père remet tout entre ses mains, Il sait ce don du Père, Il sait que ce don c’est ce qui le constitue Lui-même; Il n’est rien en dehors de ce don; son être de Fils éternel est de se recevoir du Père éternel. Sa mission sur la terre, ce qu’il va faire en livrant sa vie, n’est pas dissociable de ce qu’Il est de toujours à toujours. De la même manière, quand saint Jean nous dit que Jésus dépose son vêtement, il ne fait pas que décrire des gestes, il dit en même temps quelque chose de bien plus grand que le geste de l’instant: pour le comprendre, il faut se souvenir de ce que dit saint Paul dans la Lettre aux Philippiens (2, 5-8): « Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». Jésus, en déposant son vêtement, rend visible le Mystère de ce dépouillement, de cet anéantissement dont parle saint Paul: Dieu s’est fait homme, et Il s’est fait ultimement homme nu, Il a ceint ses reins du vêtement d’esclave et Il s’est mis à genoux pour laver les pieds de ceux qui l’appelaient « Maître ». Arrêtons-nous un peu longuement sur la contemplation de cet abîme de grandeur dans l’abaissement. Il éclaire la Croix et le tombeau vide, il éclaire nos joies, les fausses et les vraies, il éclaire nos grandeurs et nos misères, les vraies et les fausses, il éclaire nos combats, ceux qui valent nos peines et nos souffrances et ceux qui ne les méritent pas… Avant de nous laver les pieds les uns aux autres, comprenons dans quelle lumière nous le faisons.

En ce jour de grande action de grâce, je demande au Seigneur de bénir tout spécialement chacune de vos vies, celles de vos proches, celles des malades, celle des soignants, celles des morts qui attendent la Vie.

En ce jour si spécial: un très beau chant adressé à Jésus qui s’est fait nourriture, pain de vie. Cette beauté creusera encore notre faim de l’Eucharistie mais qui nous fera surtout rendre grâce à Dieu pour le don inépuisable de l’Eucharistie : Pour écouter cliquez ICI  

Voici une traduction imparfaite des paroles (tirées d’une prière de sainte Faustine) :

« Ô Hostie Sainte, en laquelle est le Testament de ta grande Miséricorde, en laquelle est le corps et le sang du Seigneur, signe d’amour pour nous pécheurs. Ô Hostie Sainte, en laquelle est la source de l’eau vive pour nous pécheurs, en toi est le feu puissant d’amour, la divine Miséricorde. Ô Hostie Sainte, en toi le remède qui donne du relief à notre faiblesse, Lien saint entre Dieu et chaque homme qui se confie en ton amour. Ô Hostie Sainte, tu es le seul espoir parmi les tempêtes et les ténèbres du monde, dans les travaux et les souffrances, maintenant et à l’heure de notre mort. J’ai confiance en toi ô Hostie Sainte, j’ai confiance en toi. »