Troisième méditation : mardi 17 mars 2020

Texte de référence

Dans cet Évangile, Jésus veut aider Pierre et chacun d’entre nous, à comprendre quelle est la logique du Pardon qui est cachée, enracinée en Dieu, et qui rend pourtant accessible à tout homme, la joie du Royaume. Il raconte l’histoire d’un homme à qui un puissant roi avait remis une dette considérable, par simple pitié. Sorti allégé de cette dette colossale, l’homme ne mit pas deux pas l’un devant l’autre avant de tomber sur l’un de ses serviteurs qui lui devait une somme d’argent bien plus modeste. Alors qu’il était occupé à l’étrangler bien consciencieusement, décidé à retrouver son argent, il ne voulut même pas entendre les supplications du pauvre débiteur et il le fit jeter en prison  «jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait » Le roi ne tarda pas à être informé (souci de justice ou plaisir des ragots, on finit toujours par savoir…) et il le fit livrer aux bourreaux 

« jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait ». La moralité, nous la comprenons tous, mais Jésus n’étant pas Maître de morale à tout prix, veut surtout nous rendre sensible à la nécessaire reconnaissance qui doit irriguer notre vie, comme le sang irrigue notre corps. Nous sommes tous débiteurs, de la Vie reçue, de l’Amour qui nous a construits, de la Joie qui ne peut naître que dans la rencontre et la contemplation. Personne n’est propriétaire de sa vie, tous nous devons ce que nous sommes à l’Autre et à d’autres. Que ce temps de confinement et de privation ravive en nous la reconnaissance pour ce que nous sommes et ce que nous avons. Que Dieu attendrisse notre cœur dans cette douleur et cette attente des jours meilleurs, qu’Il nous rende plus attentifs au bien des autres qui deviendra aussi le nôtre si nous le protégeons et le faisons fructifier par Amour. Soyons sérieux, et prudents, attentifs aux règles qui nous sont données, pour le bien des autres et de tous….