Soixante-cinquième méditation : lundi 18 mai 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Soixante-cinquième méditation : lundi 18 mai 2020

À partir de l’Évangile de la messe du jour : Jean 15, 26 - 14, 4a

texte de référence

Jésus met en garde ses disciples contre l’esprit du monde. Il sait bien, jusque dans cette chair humaine qu’Il a assumée, à quel point certaines logiques hermétiques peuvent refuser Dieu et tout ce qui cherche à s’accorder à Lui… Il n’est pas ici question de dire que ceux qui ne sont pas chrétiens sont des ennemis de Dieu et de sa Vérité, mais plutôt de reconnaître qu’en tout être, en toute chose, et en nous-même, on trouve à la fois une ouverture au Dieu vivant qui est la source de tout ce qui est, mais également des fermetures, des refus qui tendent à nous couper de cette source dans une logique de destruction et d’autodestruction. Qui d’entre nous n’a jamais senti en lui-même ces courants qui nous poussent contre les brisants, nous faisant courir au naufrage? Qui d’entre nous a déjà perçu, dans ces moments de dérive, les forces de vies accordées par Dieu nous faisant redresser la barre? Nous n’avons pas à croire que nous sommes dans le bon camp, dans la bonne famille, dans le bon club et à nous en satisfaire; nous avons au contraire à mener le combat pour résister aujourd’hui et demain à toutes les forces de destruction qui nous menacent de l’extérieur et surtout de l’intérieur… Jésus dit à ses disciples que s’ils choisissent de le suivre, ils auront à affronter cet esprit du monde qui se manifestera sous toutes sortes de formes! Quand Jésus annonce : « On vous exclura des assemblées. Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu. Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi », Il nous révèle jusqu’où peut aller l’esprit du monde fermé sur lui-même, et Il nous désigne la source du problème : l’esprit du monde, et ceux qui se laissent guider par lui, n’ont pas connu le Père ni Celui qui le fait connaître, Jésus… Ce sont les illusions sur Dieu qui nous empêchent de nous laisser transformer par sa vérité. Celui qui tue et qui détruit au nom de Dieu commet le pire des crimes puisqu’il sacralise dans le mensonge ce qui est absolument contraire à Celui qu’il invoque pour justifier son crime. 
Que Dieu nous donne à tous la grâce de ne jamais nous plier à la logique de l’esprit du monde en couvrant cette trahison du voile de la religion… Si nous voulons défendre la foi, si nous voulons témoigner du Dieu vivant, ne le faisons pas en utilisant les armes et les arguments des défenseurs du mal et des intérêts égoïstes. Si nous voulons témoigner de Dieu, fixons notre regard sur le seul Témoin et le seul témoignage authentiques : le Christ et la Croix.