Seizième méditation : Lundi 30 mars 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Seizième méditation : Lundi 30 mars 2020

À partir de l’Évangile de la messe du jour: Jean 8, 12-20.

Vitrail de l’Agneau pascal, fr. Eric de Taizé, église de la Réconciliation à Taizé.

Texte de référence

« En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » »  Jésus est la lumière qui donne sens au monde qu’il éclaire. Comme la flamme d’une bougie allumée dans une chambre, sans dissiper les ombres, fait apparaître les objets et donne sens et limites à l’espace, la présence de Jésus dans le monde et dans chacune de nos vies, ne résout pas tous les problèmes et ne nous épargne pas les coins sombres, mais elle révèle ce que nous sommes, les liens qui nous unissent les uns aux autres, et les limites de nos êtres. Accueillir Jésus en nous c’est d’abord recevoir son enseignement et le témoignage de sa Passion et de sa Résurrection qui révèlent le sens de nos jours, du premier au dernier. Nos vies ne sont pas insensées, ce qui est insensé en nous, c’est ce qui n’a pas été éclairé, c’est ce que nous n’avons soumis à la flamme de sa présence miséricordieuse et vivifiante. Nous avons tous en nous des coins sombres et des réalités auxquelles nous nous cognons sans savoir ce qu’elles sont vraiment. Qu’y-at-il de plus terrifiant que ce que nous ne savons pas nommer? Ce qui nous semble être insensé, un jour, trouvera sens et signification; ce qui nous semble n’être qu’obstacle deviendra une part de ce qui nous aura fait devenir. En ces temps si particuliers, soyons attentifs à ce qui survient: avec ce que le mal jette en nos obscurités actuelles, en nos fragilités personnelles et sociales, nous avons l’impression que la chambre s’écroule, qu’une météorite est tombée sur nous (en ces jours je me rends compte à quel point le corps installé dans la cathédrale était un signe…), mais ce n’est pas le moment de quitter la flamme du regard, bien au contraire… Nous avons besoin d’elle, plus que jamais, pour relever ce qui est tombé, pour repérer ce qui doit être réparé, pour retrouver le sens de ce qui est vrai, juste et bon, pour donner du sens à ce que le mal a semé d'insensé. Fixons notre regard sur le Christ qui éclaire ce monde, ses espoirs et ses peurs, de la lumière du dernier jour donnant sens à toute l’histoire.