Quarantième méditation: Jeudi 23 avril 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Quarantième méditation: Jeudi 23 avril 2020

À partir du psaume de la messe du jour: Psaume 33 (34)

Texte de référence

« Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. » Bénir le Seigneur, le louer, ce n’est pas seulement rendre grâce, chanter sa bonté quand nous en goûtons sensiblement les fruits… Bénir et louer le Seigneur, c’est l’attitude fondamentale de celui qui a découvert que Dieu est. Ce qu’Il est, pour Lui-même, avant même que nous soyons personnellement mêlés à la vie par sa volonté, c’est l’assise de toute la Création. Dieu est, et la conscience humaine qui le découvre perçoit en elle-même le désir de chanter cette Vie divine dont elle provient. Des non-croyants qui prennent conscience de la beauté du monde, quelles que soient leurs épreuves, peuvent dire que « la vie est belle! » Un homme qui découvre que Dieu existe, qui a conscience de cette grandeur, de cette beauté divine, est pris, ravi, emporté par la joie de la chanter… Après, vient l’expérience personnelle : «Goûtez et voyez : le Seigneur est bon! Heureux qui trouve en lui son refuge ! » dit le psalmiste. Celui qui a loué Dieu fait ensuite l’expérience de «goûter » Dieu, d’être comblé, protégé par Lui. C’est une deuxième étape qui parle de ce lien avec Dieu que nous avons tous. D’abord nous découvrons que Dieu est, et ensuite, nous découvrons qu’il est proche de nous. En troisième lieu, nous découvrons que par sa proximité, Dieu nous appelle à être justes, à être fidèles à ce qu’Il attend de nous: «Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire. Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre ». Si nous menons en nous-mêmes, le combat de la justice, nous faisons l’œuvre de Dieu et nous devons nous souvenir que ces combats, souvent cachés en nos profondeurs, ne seront jamais vains. Dieu nous assure de sa Victoire sur le mal, sur l’angoisse, littéralement sur ce qui nous étouffe mais dont Il desserrera l’emprise. La grande découverte du début, l’expérience originelle de la louange, nous conduit, petit à petit à reconnaître de plus en plus finement, de plus en plus subtilement que Dieu n’est pas seulement Ce Souverain glorieux qui a fondé l’Univers de sa main, qu’Il n’est pas non plus uniquement le Dieu de Bien, garant des bons combats pour la justice, mais qu’Il est aussi et peut-être surtout, le Dieu qui révèle sa puissance et sa justice, dans la pauvreté et la faiblesse de l’Humilié: « Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu. Malheur sur malheur pour le juste, mais le Seigneur chaque fois le délivre ». En ce temps pascal, n’oublions pas la Croix et la révélation bouleversante de ce qu’est la Toute-Puissance divine et comment elle s’est donnée à voir.