Onzième méditation : Mercredi 25 mars 2020. Solennité de l'Annonciation du Seigneur — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Onzième méditation : Mercredi 25 mars 2020. Solennité de l'Annonciation du Seigneur

À partir de la deuxième lecture (Lettre aux Hébreux 10, 4-10)

Texte de réference

« En entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre ». En mettant dans la bouche du Fils au moment de son Incarnation, les mots du psaume 39, l’auteur de la Lettre aux Hébreux, a voulu éclairer d’une lumière particulière ce qui se passe dans l’offrande d’une vie : « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté ». Le Fils éternel, entrant dans le monde, entrant dans la chair, a voulu incarner dans notre humanité la confiance et l’offrande éternelles qu’il fait de son être au Père. Le Père, depuis toute éternité, ne cesse de verser tout ce qu’Il est dans le Fils, et le Fils, de toute éternité se reçoit et se donne au Père en action de grâce. Toute la vie terrestre de Jésus a été comme la prolongation et la manifestation parfaite de cet Amour qui n’a jamais commencé et ne finira pas. 
En rendant visible l’invisible, à travers sa vie, le Christ a levé le voile qui couvrait le sens de la vie humaine; il a permis de comprendre dans le témoignage de sa Passion, de sa mort et de sa Résurrection, qu’une vie n’est jamais si accomplie que dans le don total d’elle-même. Ceux qui, sur cette terre, avaient vu Jésus, qui avaient écouté ses paroles, qui avaient marché à sa suite, qui l’avaient vu souffrir et mourir et avaient été ses témoins dans la Résurrection n’avaient pas saisi immédiatement que ce qui se déroulait sous leurs yeux, dans une vie humaine singulière, changeait la destinée de toute la Création. Comment auraient-ils pu comprendre? « Ce n’était qu'un mort de plus, un martyr de plus, une injustice de plus, un pardon de plus… et alors? Qu’est-ce que ça change? » Ça changeait tout! Tout était accompli dans l’offrande de sa vie sur la Croix, et la loi de la mort n’aurait plus jamais le dernier mot. Dans la vie, la mort et la Résurrection du Christ, chacune de nos vies trouve le sens de la moindre comme de la plus grande offrande de soi; toutes ces dépossessions et ces sacrifices personnels qui n’étaient que du gâchis aux yeux du monde, trouvaient leur raison d’être, leur voie, leur but dans l’offrande que Jésus faisait de Lui-même pour le Salut de tous. Il s’agissait bien de sauver, d'arracher la vie de chacune des créatures à la mort, mais également d’arracher tous les dons de soi à l’absurde. C’est dans le Don du Christ, au centre de l’histoire, que le don du «Oui » de la Vierge trouve son sens, comme chacun des nôtres. Demain midi, quand, à l’appel du pape François  nous prierons le Notre Père en union avec tous les Chrétiens du monde, et demain soir, à 19h30, quand sonneront les cloches de France, souvenons-nous de cette grande annonce faite à Marie: Tous les dons trouvent en Lui leur voie et leur port.


Un lien vers un chant qui reprend les paroles du psaume 39 et de l’Évangile: « Eccomi », c’est à dire en italien: « Me Voici »