Dix-huitième méditation : Mercredi 1er avril 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Dix-huitième méditation : Mercredi 1er avril 2020

À partir de l’Évangile de la messe du jour : Jean 8, 31-42.

Texte de référence

« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » Ces mots que Jésus adresse à des juifs qui croient en lui déclenche une réaction inattendue. Son auditoire sursaute à l’évocation d’une liberté qui pourrait venir de la vérité : « Nous sommes la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : “Vous deviendrez libres” ? » Fierté mal placée, Orgueil, amnésie, inconscience? Quoi qu’il en soit, ces hommes, aussi sincères soient-ils dans la confiance qui les lie à Jésus, se trompent et doublement. Ils se trompent quand ils disent, qu’étant de la descendance d’Abraham, ils n’ont jamais été les esclaves de personne. Ils ont oublié l’Égypte, ils ont oublié Moïse, ils ont oublié leur histoire. C’est le comble pour ces enfants d’Israël dont la fierté est d’avoir été libérés par le Tout Puissant qui les a aimés et les a conduits à travers le désert et la mer vers la Terre promise. Quelle tristesse d’oublier son histoire, d’oublier ce que nous devons à Dieu et aux hommes. Mais s’ils retrouvaient la mémoire, pourraient-ils affirmer si vivement qu’ayant été libérés par Dieu, ils sont parfaitement libres? La liberté, plus qu’un bien est un chemin: il y a dans nos choix ce qui conduit à la liberté, ce qui nous oriente vers la liberté, et ce qui nous détourne de la liberté, mais jamais nous ne serons vraiment libres en criant à tue-tête « Je suis libre! Je fais ce que je veux! » La liberté est bien trop grande et auréolée de la lumière divine pour que nous pensions la posséder. Elle est la sœur de la vérité et c’est en ce sens que nous comprenons les mots de Jésus: celui qui cherche à vivre dans la vérité, de se soumettre à ses exigences, de la servir sans jamais croire qu’il la possède ou qu’il la crée, celui-là est sur le chemin qui rend libre. N’oublions pas à qui nous devons ce qu’il y a de libre en nous; ne cessons pas de désirer la liberté au-delà de nos mirages de caprices. En ces jours si étranges, laissons le manque purifier la vérité de nos relations à Dieu, à l’Église, à nos Amis, à nos familles, à ceux que nous n’aimons pas assez, à la prière, aux sacrements, au travail,... La vérité nous rendra libres.