Cinquantième méditation : Quatrième Dimanche de Pâques, 3 mai 2020 — 16. Paroisse Saint-Germain d'Auxerre

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Cinquantième méditation : Quatrième Dimanche de Pâques, 3 mai 2020

À partir de l’Évangile de la messe du jour : Jean 10, 1-10.

texte de référence

En ce dimanche des vocations, nous sommes invités par l’Église à contempler le Christ, Dieu fait homme, Dieu qui s’est fait la Porte des brebis. Jésus est le Bon Pasteur et nous comprenons bien que cet Évangile est choisi pour rappeler à tous les Chrétiens que quelques-uns sont appelés par Dieu à servir comme pasteurs. Ils auront à garder et conduire le troupeau, mais aussi et surtout à permettre à chacun de trouver sa place, celle à laquelle il donnera le meilleur de lui-même pour le bien de tous. Il est important que notre prière se fasse plus désirante chaque jour, pour que des jeunes entendent cet appel à servir Dieu, l’Église et le monde, comme prêtres, pour rendre possibles des communautés toujours plus vivantes et missionnaires. Même si je perçois dans mon âme et dans ma chair, les difficultés auxquelles ce ministère confronte, je suis dans l’admiration pour ce que le Seigneur en fait naître. Des quelques pains et poissons que sont nos vies et que nous mettons à sa disposition, le Seigneur fait jaillir l’abondance que nous ne savons même plus évaluer… C’est dans la rencontre de notre ministère sacerdotal et de la vocation particulière de chaque Chrétien que naissent les trésors de nos communautés paroissiales, et c’est la raison pour laquelle nous avons tant besoin les uns des autres. À cette tonalité pastorale, je crois que cet Évangile ajoute une dimension qui nous rejoint tous dans notre être de Chrétiens. Jésus dit : « Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix ». Ce qui se dégage de cet enseignement c’est un grand sentiment de proximité. Le berger n’est pas loin de ses brebis, il les appelle, les pousse dehors, marche avec elles… Comme le rappelaient le pape François, le pasteur doit avoir l’odeur de ses brebis, par sa proximité. Cette qualité n’est pas réservée aux prêtres, elle est d’ailleurs sans doute d’abord la qualité des Chrétiens qui ont la vocation d’aller vers Dieu sans jamais se couper ou s’éloigner de leurs frères humains. Nous ne sommes pas une élite mise à part, nous sommes une part de cette humanité, dont nous restons totalement solidaires, et que nous devons mystérieusement conduire à Dieu, faisant le lien entre Lui et l’ensemble de ce monde aspirant au Salut. Tout en rendant grâce pour nos vocations d’époux, de consacrés, de ministres ordonnés, demandons à Dieu de nous faire mieux vivre notre vocation chrétienne. Le Seigneur veut que toute sa Création ait la vie, et nous qui avons reçu cette vie, nous devons chercher à en donner le goût, le parfum et le sens, à ceux qui marchent à nos côtés sans le connaître encore. Qu’elle est belle cette proximité missionnaire, cette capacité à révéler le plus Haut sans chercher à s’extraire du plus bas de ce monde.