Être carmélite — Pôle Annonce de la foi

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Être carmélite

Avec un brin de provocation, il faudrait commencer en disant : la vie monastique ? Une Carmélite ? Cela ne sert à rien ! Aimer non plus d’ailleurs… Mais justement, ce sont souvent les choses qui “ne servent à rien” qui sont les plus profondes…

Quand Dieu appelle à la vie au Carmel, Il propose ce pari un peu fou : “Aux yeux du monde, ta vie paraîtra peut-être inutile, mais avec les yeux de la foi, elle aura un prix et une fécondité inouïs.” Oui, c’est de sentir monter en soi le désir d’aimer davantage et d’avoir une vie où “Messire Dieu sera premier servi”, qui pousse à franchir la porte du Carmel et à se lancer dans la grande aventure où tant de saints nous ont précédés, à l’école de la Vierge Marie, Reine du Carmel. La spiritualité du Carmel est fortement marquée par les saints qui l’ont illustrée ; souvent une amitié se noue avec eux et ils deviennent nos guides sur la route. S’ouvre alors un parcours d’environ neuf ans, fait d’étapes successives qui permettent une intégration progressive, pour enraciner son choix et l’expérimenter dans le temps, jusqu’au jour de l’engagement définitif par la profession solennelle.

Notre communauté, fondée en 1625, est implantée au cœur de la ville de Sens, au chevet de la cathédrale. Les bâtiments sont marqués par cette succession de sœurs et ils sont comme imprégnés de prière, de silence paisible.

Une vie partagée en trois axes : prière, travail et vie fraternelle

La vie d’une carmélite est “pour la gloire de Dieu et le salut du monde”. Par la prière, sa vie est apostolique ; elle prie pour le monde, pour l’Église et tout particulièrement pour les prêtres, sans oublier toutes les intentions qui nous sont confiées. Les offices égrènent la journée, la messe et les deux heures d’oraison - temps de prière silencieuse - sont autant de rendez-vous quotidiens auprès du Seigneur Jésus pour L’aimer et se laisser aimer.

Au Carmel, on a la tête dans le ciel et les pieds sur terre ! Notre principal travail est la confection des hosties, ce qui est très significatif par le lien avec l’Eucharistie qui est le centre de notre vie : comme Jésus, notre vie se veut eucharistie, une vie donnée. Cela souligne aussi concrètement notre communion avec les prêtres du diocèse pour qui nous prions tout spécialement ;

Cette aventure ne se vit pas seule mais avec les sœurs qui composent la Communauté : une nouvelle famille qui nous est offerte pour avancer ensemble. Nous nous retrouvons pour les temps de prière à la chapelle, pour les repas et deux temps de récréation quotidiens, moments de détente et de partage. La joie règne au Carmel ! Cela en est même une note caractéristique.

sœur Marie