Notre Dame des Ecoles de Laroche Saint Cydroine au Canada
Une dévotion née dans l'Yonne...
En 1894, Monseigneur Etienne ARDIN, archevêque de Sens vient d’approuver et de bénir une Œuvre qui est appelée à faire un très grand bien à la jeunesse des écoles. Elle a pour but d’honorer la très Sainte Vierge et d’implorer sa protection pour l’enfance et la jeunesse.
L’association s’appelle « l’Oeuvre de Notre Dame des Ecoles » et le promoteur en est l’abbé Guyot, professeur à Paris, qui lance également un appel pour la construction de la future chapelle de la Sainte Vierge, en union avec le Curé de Laroche. Il rattache l’œuvre à ses débuts à Notre Dame des Victoires de Paris.
L’œuvre est installée provisoirement dans l’église de Saint Cydroine, attendant la construction de la chapelle qui se fera en 1896 , et a pour directeur l’abbé Pruvost.
De nombreux pèlerinages d’élèves ont lieu à St Cydroine, elle est reconnue dans toute la France, mais ne survit pas à la destruction des écoles confessionnelles.
qui s'étend au Canada !
Or, en 1895, la dévotion à Notre Dame des Ecoles s’étend au Canada (les Trois Rivières)
Le Cardinal Taschereau, archevêque de Québec, primat de l’Eglise canadienne, la confie aux sœurs de la congrégation de Notre Dame, fondée par Sœur Marguerite Bourgeoys.
En 1899, les sœurs placent leur école normale Notre Dame de Montréal sous le patronat de Notre Dame des Ecoles.
Le 28 novembre 1905, les sœurs soumettent l’image de Notre Dame des Ecoles à saint Pie X. le Pape approuve en la bénissant de sa main.
En 1915, une statue en marbre est faite par des sculpteurs italiens : Giacomini et Balducci, elle est conçue d’après l’image approuvée par Pie X.
Le 12 novembre 1952, le pape Pie XII proclame Notre Dame des Ecoles patronne des écoles et de la jeunesse étudiante de tout le Canada. La dévotion se répand sur tout le continent….
En 1961 le Pape Jean XXIII accorde un grand nombre de privilèges à ceux qui visiteront le sanctuaire Notre Dame des Ecoles à Montréal.
En 1963, le Pape Paul VI confirme les privilèges donnés par ses prédécesseurs.
En 1994, 100 ans après ses débuts en France, Notre Dame des Ecoles, qui était restée dans l’ombre pendant 30 ans, fait une entrée discrète par le moyen d’une statue abandonnée sur le bord d’un chemin dans la ville de Québec. Elle est sauvée par Anne Marie Bourbeau et son père, et ramenée à Baie Saint Paul, sans que l’on sache ni son nom, ni son histoire.
Quelques mois après, Anne Marie découvre son nom, en entrant dans une école de Baie Saint Paul, où se trouvait une statue semblable.
Elle l’offre à sa sœur Marguerite, religieuse impliquée dans la fondation d’une petite école catholique à laquelle elle donne le nom : Notre Dame des Ecoles « Our Lady of Schools ».
En 2005, le Pape Jean-Paul II accorde sa bénédiction à cette petite école d’Halifax (un des derniers documents du Pape, qui décédera 10 jours plus tard)
Retour en France
Après quelques années elle découvre l’origine de la dévotion en France en 1894.
De retour au Québec en 2005, avec la bénédiction du cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, sœur Marguerite devient présidente de l’association Notre Dame des Ecoles.
En 2013, le 16 octobre, Marguerite Bourbeau rencontre le Pape François à la suite de l’audience générale et lui demande de bénir une statue de Notre Dame des Ecoles.
En 2018, année du 60e anniversaire, et couronnement de Notre Dame des Ecoles, sœur Marguerite remarque que sur la couronne de Jésus sont représentés les mystères joyeux, et sur celle de Marie les mystères douloureux et glorieux .
En 2020 le cardinal Ouellet a béni le jour de la fête de l’Assomption une statue Notre Dame des Ecoles, destinée à la Chapelle Notre Dame des Ecoles de Laroche.
Cet été, le Père Thierry Debacker, à sa grande surprise, reçoit un message lui annonçant le retour de cette statue, avec des documents lui retraçant toute son histoire, au Canada. Il s’est donc renseigné auprès des archives du diocèse sur la partie française de cette dévotion.
Cette statue a voyagé du Canada à Laroche par les soins de plusieurs personnes notamment Marguerite Bourbeau au Canada et par l’intermédiaire de Mère Marie Reginald, à Nantes.
Elle revient donc à sa chapelle d’origine !!!
Avec cet événement n’est-ce pas l’occasion de prendre soin de l’entretien de cette Chapelle, qui fut un lieu de pèlerinage au XIXe siècle ?
« Que Notre Dame des Ecoles protège nos familles, nos enfants : écoliers, collégiens et étudiants ainsi que leurs professeurs»
Résumé fait par Simone et Viviane