Echos de mon séjour en Afrique par Soeur Francine

Le premier but de ce séjour était la rencontre de nos sœurs en Afrique, 3 communautés,une au Bénin, une au Togo et l’autre au Burkina. La première difficulté que nous avons eu : l’impossibilité d’aller au Burkina, à cause du terrorisme, et au Togo à cause du virus. Même s’il n’y a que très peu de cas positifs, les pays se protègent et ils ont bien raison car, s’il devait y avoir un grand nombre de malades, les hôpitaux auraient du mal à suffire . Ce sont donc nos Soeurs qui sont venues nous rejoindre au Bénin .
Nous avons pu avec elles faire le point sur leur mission, les encourager pour développer des activités rémunératrices. C’est la communauté du Burkina qui est le plus touchée par le terrorisme puisque toutes les Soeurs ont dû fuir leur prieuré, comme beaucoup de gens du village. Elles sont actuellement, mais provisoirement, à Fada N’Gouma . Elles en profitent pour faire des formations dans la santé , en pharmacie, au lycée. Avec elles, nous avons réfléchi, chercher pour la suite. Les Soeurs du Bénin veulent développer la transformation des fruits. Elles ont commencé , mais elles auraient besoin d’un petit local fermé qui permettrait de faire ce travail dans de meilleures conditions . J’ai pu apprécier les jus d'ananas et d’oranges . Deux Soeurs suivent les “micro-crédits” . Les femmes qui désirent emprunter sont invitées à se grouper et elles reçoivent une certaine somme qui les aide à faire du commerce . Au bout d’un an, elles doivent rendre cette somme avec un petit bonus . Cela dure déjà depuis une dizaine d’années et cela fonctionne bien . Cette année 2020 a été plus difficile à cause du confinement . Une Soeur travaille à plein temps dans un centre de couture . Ce centre s’adresse en priorité à des jeunes femmes seules qui ont un enfant, et d'autres qui ont décroché à l’école. Actuellement elles sont 12; Nous avons eu la joie de recevoir leur visite le jour de Noël , avec leurs enfants . 

Au Togo, 2 Soeurs participent à un groupe d’éleveurs et à des greniers communautaires. Là aussi, il y a des prêts qu’il faut suivre. Presque toutes les sœurs ont des engagements à la paroisse, dans le catéchèse, catéchuménat, l’aide dans les villages pour les célébrations, conseil paroissial, mouvements de jeunes, JAC, etc…
Nous avons participé à plusieurs célébrations, en particulier celles de Noël . Il ne faut pas craindre de rester 2 ou trois heures pour une célébration. Il y a des allées et venues, mais la prière est intense, les chants très animés, avec , pour les  fêtes (Noël, Epiphanie) des danses au moment de l’entrée et de l’offertoire.
Les Soeurs ont de bons rapports avec leurs voisins Musulmans . Il y a  des échanges de cadeaux : plat de riz pour les fêtes. Dans les mosquées voisines, il y a l’appel de la prière à partir de 5h du matin. 

A chaque fois nous recevons un très bon accueil des familles, voisins. C’est un beau témoignage réciproque que vivent nos Soeurs.

Les Frères Missionnaires de Campagnes sont présents dans cette région et nous leur avons rendu visite. Ils participent au développement avec la population en étant engagés dans la formation agricole et artisanale.