Communiqué de Mgr Hervé Giraud — Diocèse de Sens & Auxerre

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Communiqué de Mgr Hervé Giraud

En ce vendredi 13 mars 2020, Mgr Hervé Giraud adresse une lettre aux fidèles du diocèse.

Aux fidèles du diocèse de Sens & Auxerre

 Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien."
Tite 3,1

Chers frères et sœurs,

La pandémie du Coranovirus (COVID-19) conduit aujourd’hui à la prise de mesures qui s’appliquent à l’ensemble du territoire national : nous accueillons ces prescriptions en chrétiens, citoyens responsables. Nous vivons en société et devons donc contribuer à la protection de la santé publique, à la protection de notre prochain, par un surcroit d’esprit civique et dans la sérénité.

Ainsi, en application des directives données par le Président de la République, à savoir la fermeture des écoles, les collèges, lycées et facultés, je demande à l’ensemble des paroisses de supprimer toutes formes de rassemblements catéchétiques. Cette nouvelle mesure s’ajoute aux prescriptions données précédemment de s’abstenir du geste de paix lors des messes, de vider les bénitiers et de former les fidèles à la communion eucharistique la plus appropriée, en pensant nos gestes à partir des plus faibles : « Nous devons porter la fragilité des faibles, et non pas faire ce qui nous plaît » (Rm 15,1). Nous ne savons pas comment la pandémie va évoluer et les médias diocésains transmettront donc, en temps utiles, toutes les directives nécessaires et qu’il conviendra d’observer avec la plus grande responsabilité. Chaque communauté saura discerner dans la foi, l’espérance et la charité afin d’appliquer le plus strictement ces mesures.

Cette situation ne manque pas de bouleverser la vie de nos communautés et nous amène à nous interroger sur les actes essentiels de notre vie de foi. Mais, sous aucun prétexte, les prescriptions sanitaires ne sauraient être mises en rivalité avec les prescriptions de l’Église. Ainsi, l’obligation de participer à la messe du dimanche est un commandement de l’Église et donc l’Église pourrait en dispenser les fidèles pour des raisons graves. L’essentiel est de savoir rendre grâce à Dieu le dimanche. Et nous pouvons sanctifier toute journée en la commençant par un simple signe de croix accompagnant cette invocation traditionnelle : « Dieu, viens à mon aide, Seigneur à notre secours. » Prenons le temps aussi de prier posément « Notre-Père » et « Je vous salue Marie ». De manière générale, nous aurons à cœur, comme le demande l’Église catholique pendant le carême, de remplir « plus fidèlement nos obligations propres » (Can. 1249). Oui, demandons avec ferveur que Dieu nous « délivre du Mal », de tout mal, et que Marie nous soit un exemple de proximité pour celles et ceux qui sont « à l’heure de la mort ».

Enfin, nous vivons tous avec un sentiment de plus grande vulnérabilité et c’est probablement l’occasion de réfléchir sur nos fragilités mais aussi sur la grâce que Dieu donne : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12,9). C’est aussi l’occasion de réfléchir à notre finitude. La mort, qui est un passage, est aussi une compagne non voulue, intime au point de n’être pas seulement un terme mais un risque permanent… et surtout un appel à vivre et à faire vivre.

Continuons donc notre carême. La protection de Dieu passe par l’intelligence et le civisme de tous. Portons plus particulièrement dans notre prière les malades, les chercheurs, les soignants et tous les responsables sociaux, politiques et économiques.

Que Dieu vous bénisse et vous garde.

Fraternellement,

 + Hervé GIRAUD,
Archevêque de Sens & Auxerre

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