Lettre synodale sur le baptême des petits-enfants
Au-delà des calendriers, nous étions donc déjà dans cet élan particulier que le pape François veut donner à l’ensemble de l’Église en lançant le synode romain. Sur la forme, l’appel à contribution de tous ceux qui pouvaient se sentir concernés par cette question du baptême s’inscrit dans une démarche synodale ; sur le fond, repartir du baptême dans lequel doivent s’enraciner l’être et l’agir de chaque fidèle du Christ, répond tout autant à cette prise de conscience du sacerdoce commun de tous les baptisés. Et lors de l’Assemblée diocésaine du samedi 27 novembre 2021, ce texte a été travaillé lui aussi synodalement : chacun a pu librement, dans une recherche de dialogue et une qualité d’écoute saluées par les participants, exprimer ce qui paraissait essentiel, ce qui semblait manquer à ce texte, ce qui devait évoluer. La synthèse de ces réflexions a enrichi ce qui constitue maintenant plus qu’une lettre pastorale, une lettre synodale donnant des repères pour une pastorale du baptême des petits-enfants. Sa publication avec ce numéro d’ÉDY vous permettra d’en disposer comme d’un outil de formation et de réflexion.
Car avec le livret diocésain, consacré cette année à toujours mieux réaliser ce que signifie “Vivre en baptisés”, nous disposons d’outils pour nous préparer à l’anniversaire du diocèse de Sens-Auxerre qui débutera le 1er octobre 2022, à Sens. En effet, l’accent que nous avons souhaité donner à ce bicentenaire vise bien à mettre en lumière la fidélité à notre baptême, en écho au pape François qui affirme qu’“il faut toujours se rappeler que la première vocation, et la plus importante, est la vocation baptismale” (Christus Vivit n° 267). C’est elle qui fonde ce chemin synodal que nous avons commencé et qui implique une mise en valeur des charismes de chacun des membres de l’Église. Animés par cette certitude, nous saisirons l’occasion que nous donne ce rappel de deux siècles de vie de l’Église pour mieux avancer, comme l’écrit encore le Saint-Père, “vers une Église participative et coresponsable, capable de mettre en valeur la richesse de la diversité dont elle se compose”. Et puisque le pape François poursuit en avertissant que “personne ne doit être mis ou ne doit pouvoir se mettre à l’écart”, sentons-nous tous invités mais aussi appelés à inviter tous ceux qui nous entourent, à participer à cette démarche.
+ Hervé Giraud